Quand j’ai commencé l’entraînement, je ne savais rien sur l’histoire du dopage en musculation, ni sur les bodybuilders dopés, je pensais devenir rapidement comme Arnold Schwarzenegger en faisant quelques curls inclinés, des pompes et en mangeant des pâtes à profusion. Pour ainsi dire, j’avais même peur de trop facilement gonfler et être défiguré de muscles. En fait, je me trompais totalement et j’étais même très loin de la réalité, tout comme beaucoup des personnes qui font appel à moi pour un suivi à distance et qui veulent ressembler à leur culturiste préféré.
Si j’avais eu vent de toute l’histoire du dopage en musculation, j’aurais su à quoi m’en tenir, et j’aurais tout de suite compris que les physiques hors normes de mes idoles n’étaient pas uniquement dus aux entraînements.
Je souhaite dans cet article sur l’histoire du dopage vous expliquer (si vous découvrez ou si vous débutez la musculation) la place qu’occupe le dopage dans ce sport. Il n’y a que la vérité qui compte et c’est celle que j’aurais aimé connaître quand j’ai commencé l’entraînement. Le culturisme vous a caché, en fait, durant toute son histoire le culturisme a caché à tout le monde la réalité. Une réalité que personne ne veut dire et que tout le milieu tente encore aujourd’hui de camoufler malgré une normalisation flagrante de l’utilisation de produits dopants.
Le culturisme professionnel est un sport basé sur l’utilisation de différentes drogues (stéroïdes, hormone de croissance, insuline), sans ces drogues, il n’y a pas de muscles volumineux, il n’y a pas de spectacles et il n’y a pas de compétitions en bodybuilding.
Sommaire de l'article :
HISTOIRE DU DOPAGE EN MUSCULATION
Quand a démarré le culturisme ?
Avant de parler de dopage en musculation, il faut revenir au commencement pour comprendre son cheminement et son historique. La musculation avec haltères s’est développée en France grâce à Hippolyte Triat (1812-1881), réputé comme le précurseur de l’haltérophilie et fondateur du 1er grand gymnase Parisien. Il souhaitait la « régénération de l’homme » par la gymnastique. Il est l’inventeur des appareils à poulies avec charges automatiques, des exercices avec haltères courts et des principes de localisation musculaire.
Hippolyte Triat a également crée les barres longues et démocratisé l’usage des haltères courts.
C’est Edmond Desbonnet (1867-1953) à qui l’on doit la « culture physique » telle qu’elle existe aujourd’hui avec ses différents exercices. Avant lui, personne n’avait songé à l’entraînement méthodique, ni à étudier les effets des exercices musculaires localisés sur le corps humain.
En 1885, Desbonnet ouvre une école de « culture physique » à Lille.
Développement de la musculation à l’international et premières rumeurs de dopage
Le développement du culturisme a l’international n’a pas échappé aux premières rumeurs de dopage. Le « premier culturiste » ayant popularisé la musculation au delà des frontières était l’athlète Allemand Eugen Sandow (1867-1925). Il a largement contribué au développement de la musculation, en commercialisant ses cours et ses méthodes par correspondance. Il est aussi le seul et unique culturiste « naturel« de renommée mondiale dont vous serez susceptible d’entendre parler.
Cependant, même si les résultats esthétiques d’Eugene Sandow sont réalisables naturellement, il y a des rumeurs selon lesquelles il avait l’habitude de prendre des amphétamines pour paraître plus plus sec et plus découpé au cours de ses démonstrations, et ça alors que nous ne sommes même pas en 1900…
Début du dopage en musculation
La découverte des amphétamines n’est pas indifférente au début du dopage en musculation et a laissé planer des doutes quand à leur utilisation dés les années 1900. L‘amphétaminealpha-méthyl-phénéthylamine a été synthétisée en 1887, par le chimiste allemand L. Edeleano, sans que les effets stimulants ne soient remarqués.
Au début des années 1930, lorsque les propriétés stimulantes du système nerveux central et stimulantes respiratoire ont été découverts il a été commercialisé comme inhalateur pour la congestion nasale. A cette époque, les médecins recommandaient des amphétamines comme un remède pour toute une gamme de maux, de la gueule de bois, à la narcolepsie, de la dépression, à la perte de poids, de l’hyperactivité chez les enfants, aux vomissements pendant la grossesse.
On peut donc se demander si Eugen Sandow a pu utiliser des amphétamines, bien qu’il faut le redire, sa masse musculaire et son niveau esthétique sont naturellement atteignables.
Le premier bodybuilder de l’histoire a utiliser le dopage en musculation
Depuis Eugene Sandow chaque bodybuilder célèbre utilise des stéroïdes et parfois même d’autres drogues récréatives pour équilibrer les mélanges toujours plus détonants (confère le livre : Monsieur Amérique – Mike Mentzer).
Dans l’histoire du dopage en musculation le premier bodybuilder a utiliser des produits dopants était Steve Reeves (cycle de dopage de Steve.R). Steve Reeves n’est pas un bodybuilder naturel, il expérimentait déjà à son époque de faibles doses de stéroïdes et d’autres médicaments. Quand il s’agit de dopage, les premiers culturistes ne sont pas si différents des culturistes d’aujourd’hui. Les deux culturistes les plus célèbres à ce moment là étaient John Grimek et Steve Reeves.
Steve Reeves était beaucoup plus « bankable » que Grimek. Il avait un visage d’acteur Hollywoodien, et c’est la raison pour laquelle il est devenu le visage de la musculation à ce moment-là : « il vendait déjà du rêve« . Il avait une excellente génétique pour la musculation avec une petite taille, large d’épaule, et une excellente ossature.
Pendant son service militaire, Steve était appelé « The Shape ». Derrière ce pseudo flatteur se cachait un secret que peu de gens savent. Ce petit secret est appelé « John Bosley Ziegler », le parrain de la Methandrostenolone (connu sous le nom Dianabol / D-BOL). Alors que le D-BOL a été initialement synthétisé dans les années 1960 par Ciba Specialty Chemicals, des prototypes du produit existaient déjà courant des années 1940.
L’apparition de la testostérone comme produit dopant
Le développement des stéroïdes anabolisants dans l’histoire du dopage remonte à 1931 lorsque Adolf Butenandt, un chimiste de Marbourg extrait 15 mg d’androsténone à partir de dizaines de milliers de litres d’urine.
Cette hormone est synthétisée en 1934 par Leopold Ruzicka, chimiste à Zurich. On savait déjà que les testicules contenaient un androgène plus puissant que l’androsténone et trois groupes de scientifiques aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse, financés par des sociétés pharmaceutiques entrent en compétition pour tenter de l’isoler.
Extraits du livre : « Testostérone Dreams by John Hoberman – Rejuvenation, Aphrodisia, Doping »
« La testostérone a été synthétisée en 1935, et peu de temps après elle a été produite dans un laboratoire Européen, suite à une concurrence entre les trois sociétés pharmaceutiques, le magazine Time a rapporté que : Les laboratoires Allemands et Suisses sont déjà près pour fabriquer autant de testostérone dont le monde a besoin pour guérir les homosexuels (et) revitaliser les vieillards. »
Le premier défenseur public des cures de testostérone pour les hommes vieillissant fut le journaliste scientifique populaire Paul de Kruif, dont le manifeste « The Male Hormone » a été publié en fanfare en 1945. Promu par une revue pleine page dans Newsweek (Hormones pour He-Men). « L’Homme hormone » était à certains égards, un livre prophétique. Le marché potentiel d’une hormone mâle rajeunissante semblait être énorme.
Fait important dans l’histoire du dopage, Ziegler expérimente sur lui-même dans les années 40 et sur des athlètes de nombreuses versions de testostérone. Ziegler avait déjà accès à la « testostérone propionate » et un brûleur de graisse extrêmement dangereux : le DNP (il expérimentait également l’insuline). Steve Reeves, Grimek et un tas d’autres athlètes ont profité de ces essais chimiques durant leur carrière.
Les produits dopants les plus utilisés dans l’histoire de la musculation – les stéroïdes
Au cours des années 1970 – 80 ou en d’autres termes ce que l’on appelle dans l’histoire du dopage : « l’ère d’Arnold Schwarzenegger », les stéroïdes étaient assez communs et utilisés par la plupart des culturistes comme des gélules de vitamines. Arnold a commencé à prendre des stéroïdes (principalement du D-BOL) très jeune, sans doute à partir de 16 ans.
Quand il a gagné M.Univers en 1969, à 19 ans, il était loin d’être naturel. Il avait vraiment une bonne morphologie et une excellente génétique, mais la réalité est qu’il utilisait déjà un tas de médicaments pour augmenter sa masse musculaire. Toutes ces informations ont été présentées dans le livre intitulé : Arnold: An Unauthorized Biography – disponible sur Amazon par Wendy Leigh. Un livre qui n’a jamais fait la une des libraires, l’équipe juridique d’Arnold faisant tout son possible pour éliminer son existence (cependant il n’est pas difficile de le commander Outre Atlantique si vous êtes intéressé).
Beaucoup de bodybuilders à la retraite font croire au monde qu’ils ont acquis leur physique via un travail acharné, une alimentation au top, et une volonté à en déplacer des montagnes. Beaucoup s’interdisent de parler de l’utilisation de médicaments, et font croire encore et encore que le fruit de leur travail n’est autre que celui d’une méthode d’entraînement miraculeuse, qu’ils se feront un plaisir de vous vendre dans leur livre !
L’arrivé des frères Weider (Ben et Joe) et des suppléments Weider
Au cours de cette même période, Joe Weider, un businessman hors pair, avait sa propre vision du bodybuilding.
Il souhaitait créer sa fortune en utilisant l’image des meilleurs bodybuilders professionnels du moment, pour créer un nouveau besoin chez les sédentaires, le besoin d’avoir le même corps que ces athlètes musclés qui prenaient toujours un peu plus de place dans ce monde (couvertures de magazines, films, compétitions). La méthode était bien sur toute trouvée, en utilisant les suppléments qu’il faisait fabriquer et dont il en ventait les mérites dés son premier magazine en 1941 « Your Physique ».
Les salles à cette époque n’ont jamais été aussi remplies, Arnold vendait du rêve et tout le monde voulait lui ressembler. Beaucoup s’entraînaient toute la semaine, en étant loin d’atteindre les mensurations des athlètes professionnels. Pour y arriver il n’y avait qu’une seule solution, prendre des suppléments, et ça tombait bien, puisque Joe Weider vendait ces suppléments (cf. pour en savoir plus je vous recommande la lecture de mon article : meilleurs suppléments alimentaires en musculation).
Les annonces contenaient de fausses promesses, un peu à l’instar des grosses marques d’aujourd’hui, avec des images de bodybuilders dopés et congestionnés laissant penser qu’avec une ou deux dosettes de poudre, le consommateur deviendrait énorme. La réalité est bien plus triste, puisque la plupart des suppléments Weider n’étaient que du lait en poudre et du sucre.
Ils étaient horribles à boire et laissaient penser que les muscles pousseraient tout seul en faisant l’effort de les prendre quotidiennement. Weider soutenait la théorie selon laquelle il fallait d’énormes quantités de protéines pour développer sa masse musculaire, ce que ne souhaitait pas défendre Mike Mentzer qui avait rapidement compris que c’était inutile.
La plupart des superstars qui ont fait la promotion des produits Weider n’en consommaient pas eux-mêmes.
L’histoire du dopage en compétition sur la scène de Mr.Olympia
Le bodybuilding est devenu très populaire après que le concours Mr. Olympia ait été créé, qui est toujours la compétition la plus importante à ce jour. Le premier Monsieur Olympia fut Larry Scott, formé par le gourou nommé Vince Gironda (qui était lui-même contre l’utilisation des stéroïdes).
Bien sûr, c’était un mensonge et Vince Gironda a également touché à différents médicaments, mais il s’y est mal pris et n’avait pas les résultats escomptés. Ce qui est sûrement l’une des raisons pour lesquelles il était un peu trop à même de scander à tort et à travers qu’il était contre contre les stéroïdes. La quasi-totalité de ses élèves tels que Larry Scott, Don Howorth, Rick Wayne, Mohamed Makkawy et beaucoup d’autres ont utilisé du dianabol. Ce n’est pas simplement par stupidité que ces hommes prennent de telles quantités de drogues, c’est une nécessité.
Il faut comprendre que pour participer et être au niveau de compétitions tel que M.Olympia, les exigences font qu’il est devenu obligatoire d’utiliser de grandes quantités de médicaments. Si vous voulez des muscles massifs, vous devez fournir à votre organisme en croissance suffisamment d’androgènes, non seulement pour maintenir la masse musculaire, mais également pour la faire grossir.
HISTOIRE DU DOPAGE EN MUSCULATION (DIANABOL) TÉMOIGNAGES DES ATHLÈTES
Témoignage du dopage de Sergio Oliva
Sergio pensait que le dopage dans le sport est d’un grand intérêt pour les spectateurs et les gens en règle générale.
Il ne se souciait guère de qui voulait prendre des stéroïdes ou qui était contre, car c’est le choix de chacun, un choix personnel pour lequel il ne se sentait pas concerné.
Voilà ce qu’il en disait (extrait de l’interview faite par Par Brian D. Johnston) :
Aujourd’hui, tout le monde a accès aux produits dopants. J’ai même vu dans l’un des grands magazines que Arnold nie avoir les avoir utilisés, mais Arnold a été l’un des premiers à amener des stéroïdes en Amérique. Et tout le monde était dopé de Zane, à Columbu, de Arnold, à Larry Scott, de Harold Poole, à Dave Draper, et moi-même j’en ai utilisé. Il n’y a aucun moyen de le nier. Ce n’était pas grand-chose, comparé à aujourd’hui. Maintenant le développement des médicaments est bien différent. Le decca et le dianabol étaient les drogues les plus populaires de l’époque, et le Decca n’était même pas encore considéré comme étant mauvais. Il a même été prescrit par les médecins pour aider à rendre les os plus solides. Aujourd’hui, vous avez des sportifs qui pèsent 90 kg, et six mois plus tard, ils pèsent 130 kg ! Donc, vous savez ces gars-là prennent quelque chose d’incroyable. Quand ils disent qu’ils n’ont rien pris comme drogue, vous savez déjà que c’est faux.
Témoignage sur l’histoire du dopage de Casey Viator
Extrait du livre : « The Bodybuilding Truth de Nelson Montana »
Je me suis récemment entraîné en Floride avec le top des pros des années 70 et des années 80, Casey Viator.
Je lui ai parlé directement de l’utilisation des stéroïdes dans les années 70 et voici ce qu’il avait à dire, et je cite :
« Ne laissez personne vous tromper sur nos faibles doses. Nous avons été tout aussi téméraire avec l’utilisation de stéroïdes qu’ils ne le sont aujourd’hui. »
Je lui ai demandé à partir de quand les bodybuilders ont commencé à utiliser de fortes doses.
« Les doses ont commencé à augmenter vers 1974». Oui nous avons tous utilisé de l’hormone de croissance (GH) à l’époque. L’hormone de croissance que nous avons tous utilisé était appelée « Crescormin »».
Je voulais un nom et je lui ai dit ce que j’avais entendu à propos de mon mentor, et de son ami (ancien partenaire d’entraînement), Mike Mentzer utilisait seulement 400 Deca /semaine et 30 de d-BOL /jour.
CASEY se mit à rire et dit cela : « Mentzer utilisait jusqu’à 2,5 grammes de déca par semaine, Dieu sait combien d’acétate primobolin, ainsi que du D-Bol et de l’hormone de croissance, donc comme je le disais ne soyez pas dupe de nos faibles doses, nous étions aussi téméraires que les gars le sont aujourd’hui ».
Témoignage sur le dopage de Don Howorth
A l’époque les gens disaient que le dianabol n’aidaient pas, qu’ils n’ont pas plus de gains avec, pourtant ils se bourraient tous de ce même médicament. J’ai pris 20 mg par jour et ma performance au développé couché est montée en flèche. Je n’avais pas d’effets secondaires et je ne pense pas que j’en ai pris assez pour le remarquer.
Témoignage sur le dopage de Larry Scott
«Nous avons utilisé seulement quelques pilules de dianabol chaque jour et cela a vraiment fait la différence.»
Quand on découvre les interviews des anciennes superstars du bodybuilding, c’est toujours la même histoire qui ressort : «juste quelques pilules». Bien que cela puisse être partiellement vrai courant des années 80 où certains bodybuilders dopés ne prenait que 100 mg de dianabol, il ne faut pas oublier qu’ils prenaient beaucoup d’autres substances en complément.
Histoire du dopage de Steve Michalik
Michalik sûrement moins populaire pour ceux qui ne sont pas passionnés par la discipline, était reconnu comme un pionnier du bodybuilding « hardcore ». Il s’entraînait si durement, et tellement longtemps, que la seule façon pour son corps de survivre à un tel épuisement physique était d’utiliser régulièrement et avec insouciance, de grandes quantités de toutes les substances anaboliques connues de l’homme. Michalik utilisait toutes les méthodes imaginables pour prendre toujours plus de stéroïdes. Ses proches et partenaires d’entraînement l’avaient destiné à une auto-destruction (cf. mon article : dopage en musculation effets et dangers).
Alors que beaucoup s’accommodaient à la notion de « Body as temple » (le corps est un temple), Michalik traitait le sien comme un laboratoire, le remplissant avec toujours plus de médicaments toxiques. A son apogée, son physique atteignit une masse impressionnante de 120 kilos de muscles secs. Comme cela pu être prédit, de graves problèmes médicaux l’ont obligé à se retirer du bodybuilding au milieu des années 1980. Parmi ces problèmes, il avait notamment des tumeurs au foie de la taille d’un ballon de baseball, une insuffisance cardiaque et une maladie rénale, pour laquelle il a reçu une greffe de rein en 2011.
A ses 40 ans, Michalik a affirmé avoir cessé toute utilisation de stéroïdes et a déclaré avoir commencé une nouvelle vie en tant que défenseur de la vie saine, anti-drogue !
ÉVOLUTION DANS L’HISTOIRE DU DOPAGE EN MUSCULATION DE 1980 – 1990
Utilisation toujours plus importante des produits dopants
Arnold a définitivement tourné la page du culturisme en 1980, année pendant laquelle il remporta le titre de M.Univers le plus controversé de l’histoire du bodybuilding. Après ça, les podiums du monde entier on vu arriver des nouvelles têtes telles que Lee Haney (huit fois Mr.Olympia), Dorian Yates, Ronnie Coleman, Jay Cutler, Nasser El Sonbaty, etc. Une toute nouvelle ère d’athlètes qui marquera également une utilisation de stéroïdes à un niveau supérieur.
Dorian Yates
Dorian Yates (photo ci-dessus) est sans doute le meilleur exemple de bodybuilder ayant abusé des stéroïdes, de l’hormone de croissance et d’insuline, devenant un véritable phénomène surnaturel, une montagne de muscle comme on en avait encore jamais vu, atteignant hors compétition parfois 140 kg !
Il poussait 210 kg au développé couché à 4 % de MG, en s’entraînant selon les principes fondamentaux de la méthode « Heavy Duty », écrite et développé par Mike Mentzer (méthode selon laquelle ce n’est pas le volume d’entraînement qui était important, mais son intensité, poussant ainsi les pratiquants à charger toujours plus lourd de séances en séances). A ce niveau peu de culturistes pouvaient rivaliser, seulement quelques-uns comme Nasser El Sonbaty pouvait prétendre aux mêmes performances.
Le principal rival de Dorian Yates en 1997 était Nasser El Sonbaty qui a admis utiliser des drogues et qui critiquaient ouvertement ses confrères bodybuilders pour mentir et cacher la vérité à leurs fans. Nasser El Sonbaty a utilisé beaucoup de produits dopants durant sa carrière, mais il a aussi été l’un des rares bodybuilders professionnels a être honnête.
Rich Piana
A l’effigie du défunt Rich Piana, décédé à l’âge de 46 ans, connu pour être une « décharge de déchets toxiques » bodybuildée (de ses propres mots), adepte de toutes les drogues du monde (et des pires dont lui seul à connu les secrets d’utilisation), mais avec une franchise encore jamais vu dans le milieu !
L’homme est d’une honnêteté sans précédent, c’est la marque de son personnage. Sur YouTube, il décline les substances, lui qui les a toutes essayées. « Une pharmacopée ambulante », ironisent ses détracteurs. Il déconseille le Synthol, l’huile que s’injectent les culturistes mais qui abîme les cellules. Il rejette « absolument » les stéroïdes anabolisants pour les jeunes, parce que la testostérone naturelle qui ne sera pas produite par le corps ne reviendra jamais.
En même temps, il ne juge pas. Le dopage, pour lui, est un « choix individuel ». Il n’y a « pas de triche » puisqu’il n’y a pas de contrôles obligatoires dans les compétitions. Dans le milieu, il en a vu plus d’un dont le cœur ne suivait plus mais qui continuait à se doper pour « monter sur cette putain de scène ». C’est dire « la puissance de ce putain de truc ».
Qu’est ce qui a changé après 1980 au niveau du dopage ?
De nouveaux suppléments alimentaires, des nouvelles machines pour s’entraîner, de nouvelles méthodes d’entraînements plus pointues, de meilleurs connaissances ?
Rien de tout ça n’explique l’évolution des physiques de ces nouvelles athlètes.
Le premier Mr. Olympia qui était Larry Scott (aka the Golden Boy) faisait environ 1m70 pour environ 90 kg, alors qu’aujourd’hui pour la même taille, les bodybuilders pèsent environ 115 kg, soit un peu près 25 kg de muscles supplémentaires. Ni les méthodes d’entraînement, ni les machines, ni les suppléments alimentaires ne sont responsables d’une telle augmentation du poids des athlètes, car de ce côté là il n’y a rien de nouveau à l’horizon. La seule chose qui a changé s’est l’augmentation des doses et des drogues utilisées hors compétition, soit beaucoup de testostérone et des quantités folles d’hormone de croissance pour environ 40 000 $ /an.
Le texte ci-dessous est une citation de Wayne Demilia, président de la Fédération internationale des culturistes (IFBB) cité dans le New York Times du 13 mai 2001 :
Quand mes gars vous disent qu’il en coûte plus de 25 000 $ pour se préparer pour une compétition, pensez-vous qu’ils parlent de pâtes ?
Dans l’histoire du dopage les stéroïdes ont-ils fait toute la différence ?
En dépit des affirmations comme celle-ci un grand nombre de personnes continuent de croire aux miracles, même si la réalité est tout à fait différente.
À vrai dire, si les drogues seraient définitivement interdites en musculation, il n’y aurait pas eu beaucoup de progrès esthétiques par rapport au temps de Eugen Sandow. On verrait probablement des culturistes naturels un peu plus secs qu’à l’époque en raison d’une meilleure maîtrise des régimes, et encore, ça reste à vérifier.
Les anciens culturistes étaient connus pour manger des œufs, de la viande, et boire beaucoup de lait, des aliments sains, non transformés qui sont loin des régimes McDonalds défendus par certaines superstars du moment, ou des glaces sucrées dont s’empiffrait Mike Mentzer en salle de sport.
Les méthodes n’ont guère changé depuis et ne permettent pas de prétendre a une amélioration significative des performances ou des physiques. Dés 1900, les suppléments alimentaires venaient déjà appuyer les diètes et autres régimes pour prendre du muscle.
Les premiers suppléments alimentaires en 1901
En fait, il y avait même une sorte de supplément protéiné appelé Plasmon. En 1901, Sandow commencerait à faire la promotion de «Plasmon», une source de protéines mystérieusement efficace trouvée en Allemagne. Il semble correct de dire que Eugen Sandow est le premier bodybuilder a faire la promotion de suppléments alimentaires au monde. Arthur Saxon quand à lui, soutenait une boisson appelée « Bovril » (un extrait de boeuf) à prendre en plus de ses repas pour une meilleure construction musculaire. Les aliments bourrés d’additifs alimentaires que nous trouvons aujourd’hui partout dans nos commerces ne faisaient pas partie du régime alimentaire des gens.
Ainsi, l’alimentation de base du bodybuilder était la même : des aliments riches en protéines.
Histoire du dopage et évolution des méthodes d’entraînement
La méthode d’entraînement à l’époque d’Eugen Sandow était de soulever le poids le plus lourd. A cette époque, personne ne fonctionnait par série, et par répétitions. Il fallait simplement soulever la charge la plus importante qu’il était donnée de soulever, point. Beaucoup de gens avant le temps de Steve Reeves ne connaissaient pas l’entraînement avec des « répétitions ». Ils soulevaient simplement le poids maximal mais sans forcément rechercher la congestion ou les sensations.
Méthode tout à fait similaire à la philosophie d’entraînement présentée par Pavel Tsatsouline dans la plupart de ses livres. C’est Steve Reeves qui a commencé a compter ses répétitions en musculation.
Entraînement de Steve Reeves
Entraînement du lundi
Exercices | Séries | Répétitions |
---|---|---|
1. Développé militaire | 3 | 8-12 |
2. Rowing barre | 3 | 8-12 |
3. Développé couché | 3 | 8-12 |
4. Mollets debouts | 3 | 8-12 |
5. Crunchs | 3 | 8-12 |
6. Squat | 3 | 8-12 |
7. ATG Squat | 3 | 8-12 |
8. Soulevé de terre roumain | 3 | 8-12 |
9. Curl barre | 3 | 8-12 |
10. Barre front | 3 | 8-12 |
Entraînement du mercredi
Exercices | Séries | Répétitions |
---|---|---|
1. Soulevé de terre | 3 | 12 |
2. Développé haltères | 3 | 12 |
3. Dips | 3 | 12 |
4. Curl haltères alterné | 3 | 12 |
5. Mollets assis | 3 | 12 |
6. Extension triceps haltère couché | 3 | 12 |
7. Tractions | 3 | 12 |
8. Squat avant | 3 | 12 |
9. Extension au banc à lombaires | 3 | 12 |
10. Fentes haltères | 3 | 12 |
11. Relevé de jambes barre fixe | 3 | 12 |
Entraînement du vendredi
Exercices | Séries | Répétitions |
---|---|---|
1. Soulevé de terre | 3 | 8-12 |
2. Rowing à un bras haltère | 3 | 8-12 |
3. Rowing menton | 2 | 12 |
4. Presse incliné | 3 | 8-12 |
5. Mollets debout | 3 | 12 |
6. Squat avant | 2 | 12 |
7. Nordic Hamstring Curl | 3 | 8-12 |
8. Crunchs | 3 | 12 |
9. Fentes haltères | 2 | 8-12 |
10. Extension triceps haltère couché | 2 | 8 |
11. Curl concentré | 3 | 8-12 |
Le point commun de toutes les méthodes de l’époque est certainement le format d’entraînement intensif en « Full Body » avec un volume important.
Mais puisque les séances d’entraînement prenaient de plus en plus de temps, les athlètes ont décidé de diviser le travail en formant une nouvelle organisation que l’on pourrait nommer aujourd’hui le « Split ».
En somme, c’est ce que nous faisons toujours aujourd’hui.
Par exemple, si vous regardez la routine de Steve Reeves, il fait 1 à 2 exercices par groupe musculaire, environ 3 séries par exercice et 8 à 12 répétitions par série. Ce que nous faisons encore aujourd’hui dans les grandes lignes.
Entraînement de Mike Mentzer – High Intensity Training
Mike Mentzer était un bodybuilder populaire dans les années 1970 – 1980, il était souvent mis à l’écart pour son esprit libre et indépendant, propice à démonter les conseils d’Arnold et indirectement le business plan de Joe Weider qui ne voyait dans le bodybuilding qu’une manne financière. Il est notamment connu pour avoir défendu corps et âme sa méthode d’entraînement High Intensity Training (inspiré par Arthur Jones) à travers son livre Heavy Duty. Un style d’écriture technique et philosophique inspirant pour bien des générations. Malheureusement comme toujours, provenant de bodybuilders dopés, son principe d’entraînement s’il est suivi à la lettre par un pratiquant naturel ne mène à rien, si ce n’est l’épuisement et sans doute des blessures.
Le principe de base du HIT est d’effectuer une série unique jusqu’à l’échec sur quelques exercices en chargeant le plus possible, sur des séances qui ne durent pas plus de 30 minutes, au maximum 3 fois par semaine. Un entraînement insuffisant et pourtant extrêmement stressant pour le système nerveux central. Le leitmotiv de Mentzer a été de démonter tout au long de sa carrière les idées reçues. Quand Arnold et sa clique défendait un entraînement intensif 2 fois par jour, 6 jours sur 7, Mike.M défendait tout l’inverse auprès de ses lecteurs et ne se retenait pas de dire que tous ces gens perdaient un temps fou à brasser du vent, souvent même pour avoir un moins bon physique que par le passé et cela c’est plusieurs fois vérifié.
Lui-même s’est tenue à son propre principe en s’entraînant moins, 30 minutes par séance tout au plus, mais plus intensément. C’est ainsi qu’il remporta en 1978 le titre de Mr Univers avec un score parfait de 300 points, l’unique bodybuilder a avoir remporté ce score.
Ce principe est tout à fait défendable et d’une grande inspiration, en revanche l’entraînement intensif jusqu’à l’échec n’est pas recommandable pour des pratiquants qui n’utilisent pas de produits dopants. Vous ne risquez que des blessures et sans gains supplémentaires. Malgré tout, son inspiration en termes d’entraînement et de nutrition est une des plus saine du bodybuilding !
Une meilleure méthode d’entraînement qui vous fera gagner des muscles, elle existe ?
Vous l’aurez compris, peu importe la façon dont vous vous entraînez, vous ne gagnerez pas deux centimètres de biceps en plus par miracle avec une méthode à la mode. Telle est la vérité ! Aujourd’hui nous ne faisons qu’utiliser (toujours) les mêmes techniques et les mêmes programmes de musculation, qui ont plus de 50 ans.
La seule chose qui a changé au cours du siècle qui nous précède est le niveau d’hypocrisie qui a augmenté à hauteur des doses de drogues utilisés. Dans l’histoire du dopage certains bodybuilders décrivent l’utilisation de stéroïdes comme un « polissage du corps », comme si les médicaments n’étaient qu’une touche finale à l’entraînement. La réalité est que les médicaments sont le moteur même de la musculation depuis la naissance du bodybuilding.
Ainsi, vous pouvez choisir d’ignorer cette vérité, et suivre « la vérité de Weider » ou suivre une toute autre méthode fantaisiste qu’un des gourous du web se fera le plus grand plaisir de vous bourrer dans le crâne. La vérité est que le niveau naturel de testostérone chez les hommes et les femmes n’a pas évolué en 50 ans, pas plus que les méthodes d’entraînement.
BODYBUILDERS MORTS EN 2021
Une série de décès inquiétante
On peut parler cette année d’une véritable hécatombe de décès qui a touché le milieu du bodybuilding mondiale.
Ce n’est pas moins de 9 sportifs de haut niveau qui nous ont quitté en cette année 2021, et plus précisément pendant une très courte période allant de juillet à octobre 2021.
John Meadows
– Le 8 août 2021 c’est le bodybuilder John Meadows alias « Moutain Dog » qui est décédé à l’âge de 49 ans.
Il avait récemment entraîné Shaun Clarida en 2020 lorsqu’il a remporté le Men’s 212 Olympia.
Hossein Sheybani
– Le 13 août 2021 c’est le bodybuilder Hossein Sheybani qui est décédé à cause du coronavirus.
Alena Kosinova
– Le 15 août 2021 c’est la bodybuildeuse Alena Kosinova qui est décédé à 46 ans.
Phil Hernon
– Le 20 août 2021 c’est le bodybuilder Phil Hernon qui est décédé à l’âge de 55 ans.
Sofia Graham
– Egalement le 20 août 2021 la bodybuildeuse Sofia Graham est décédée à l’âge de 27 ans.
Megan Elizabeth
– Le 26 août 2021 c’est la bodybuildeuse Megan Elizabeth qui est décédée à l’âge de 28 ans.
Matt Mendenhall
– Le 28 août 2021 c’est le bodybuilder Matt Mendenhall qui est décédé à l’âge de 61 ans. Il est considéré comme avoir été l’un des meilleurs physiques des années 80.
George Peterson
– Le 7 octobre 2021 c’est le bodybuilder Georges Peterson alias « Da Bull » qui est décédé à l’âge de 37 ans. Sa mort survient quelques jours seulement avant sa participation à Mr.Olympia.
Shawn Rhoden
– Le 6 novembre 2021 c’est le bodybuilder Shawn Rhoden ancien M.Olympia qui est décédé à l’âge de 46 ans suite à une crise cardiaque.
Cédric McMillan
– Le 12 avril 2022 c’est le bodybuilder Cédric McMillan ancien M.Olympia qui est décédé à l’âge de 44 ans suite à une crise cardiaque.
Décès de bodybuilders liés au dopage
Bien que ces décès n’ont rien à voir entre eux, si ce n’est qu’il s’agit tous de professionnels du culturisme, ils ne seront (ne pourront) jamais directement reliés à la pratique de la musculation et à l’utilisation du dopage. Et pourtant ?
Comment en parler sans blesser des personnes qui le sont déjà, alors que de l’autre côté il faut bien réagir au vu des faits qui ne sont pas qu’une coïncidence.
Cette série de décès dans le bodybuilding a suscité une réaction de la part du nouveau propriétaire de M.Olympia, Jake Wood qui se sent très préoccupé concernant la santé des athlètes et compte bien changer la façon dont les compétiteurs seront jugés pour en faire un sport plus sûr.
Bien qu’en prenant des gants de velours pour en parler, Jake Wood s’est vu obligé de réagir en faisant une corrélation indirecte entre bodybuilding (présupposé consommation importante d’anabolisants) et décès prématuré.
Ainsi plutôt que de parler post-mortem des différentes morts des bodybuilders, en évitant ainsi d’insulter la mémoire de ces sportifs et de s’attirer la foudre des familles, il a proposé très justement des modifications rapides au sein de l’organisation de M.Olympia.
Source : https://www.instagram.com/p/CSsifb6L0yG/
CONCLUSION DE L’HISTOIRE DU DOPAGE EN MUSCULATION
Pour un homme, atteindre un corps qui porte bien plus de 90 kilos de tissu musculaire (maigre) est une impossibilité physiologique sans doses massives de médicaments. Le corps humain n’a pas été conçu pour porter autant de muscles squelettiques sous le contrôle d’un système endocrinien naturel.
Vous l’avez compris, dans l’histoire du dopage en bodybuilding l’utilisation de stéroïdes pour développer la masse musculaire est depuis toujours la norme. Il est tout bonnement impossible de devenir un bodybuilder professionnel de haut niveau sans utiliser des médicaments. Vous comprenez pourquoi il est impossible d’obtenir le physique de vos idoles naturellement. En regardant le bodybuilding, il est difficile pour des amateurs et les non-initiés de ne pas juger sévèrement les bodybuilders à cause de l’utilisation sans limites de stéroïdes. Pourtant si vous participez à une compétition, vous constaterez que dans ce cadre les stéroïdes sont acceptés par tout le monde.
Les bodybuilders ne font de mal à personne d’autre qu’à eux-mêmes. De plus le jury ne connait toujours pas bien les réels effets délétères des drogues utilisées. On peut légitimement s’étonner compte tenu de la quantité de drogue prise par ces sportifs professionnels, qu’ils ne souffrent pas davantage de problèmes de santé. Nous pouvons aussi nous inquiéter de la propagation et de la normalisation de ces drogues auprès du jeune public qui souhaite des résultats immédiats pour devenir populaire sur instagram, sans prendre en compte les conséquences et les dangers qu’ils encourent sans raison valable (cf. mon article : dopage en musculation effets et dangers). Aujourd’hui, tout comme il y a 50 ans, l’argent est roi et comment voulez-vous en faire en musculation si vous ne vendez pas suffisamment de rêves aux gens ?
La réalité se déroule maintenant sur Youtube, avec toute une génération d’influenceurs célèbres, dont un pourcentage toujours plus important sont des utilisateurs courant de stéroïdes. Certains ont à peine 20 ans et ont la maturité musculaire d’un homme qui s’entraîne depuis 10 ans. Pourtant (et c’est le paradoxe), beaucoup de sportifs naturels sont demandeurs de conseils sur YouTube, influencés et charmés par des résultats qu’ils n’atteindront probablement jamais s’ils ne commencent pas rapidement des cures d’anabolisants.
Mais soyons honnêtes, sans vendre du rêve personne ne ferait de l’argent. Les fabricants de suppléments feraient faillite, les célèbres culturistes ne seraient pas payées, les «gourous» disparaîtraient, et les chaînes Youtube des utilisateurs de stéroïdes fermeraient.
✪ Livre associé à cette lecture :
Monsieur Amérique est l’œuvre de Nicolas Chemla, que j’ai eu le plaisir de découvrir avant sa sortie. Il retrace précisément la vie d’un des plus inspirants Bodybuildeur de tous les temps et une de mes principales inspiration étant gosse. Il s’agit du mythique Mike Mentzer.
Un athlète qui je trouve représente physiquement toute une génération de bodybuilding d’ores et n’avant révolue. Il avait aussi la coupe, la moustache, les lunettes énormes qui allaient de pair avec les années 70-80. Il avait non seulement un physique appréciable, hors-normes mais pas surnaturel, d’avant les cures sur-dosées et exagérées de stéroïdes que l’on connait aujourd’hui. Ce livre dévoile l’utilisation déjà excessive de produits anabolisants en plus des drogues récréatives qui ont accompagné Mentzer dans sa routine créative durant toute sa carrière. On y voit là tout
On connait son physique mais aussi sa philosophie, auteur de plusieurs livres et vidéos sur l’entraînement et la nutrition, il était le maître à penser de l’efficacité et de la simplicité avec des conseils nutritionnels basiques que je défends aujourd’hui. C’était un sportif reconnu, mais aussi un véritable érudit.
Ce livre est à la hauteur de ce que Mike Mentzer était pour le bodybuilding, inspirant, passionné et jusqu’au-boutiste. Pour moi passionné des années d’or du bodybuilding je me suis régalé en revivant cette époque avec une justesse dans les détails dont l’auteur à lui seul le secret. Ce qui m’a tout de suite plu c’est cette volonté à s’attacher à la réalité.
Sans compter tout le travail documentaire qui s’y rattache pour nous donner tout un tas de précisions qui rendent ce livre très riche et coloré dans une époque où semble-t-il tout est né. Un bodybuilding old-school mais intellectuel. Ce livre pourrait susciter en vous une passion que vous ne connaissiez pas. Je vous invite à partager ici vos avis et autres commentaires après lecture.
☞ Je recommande le livre de Nicolas Chemla Monsieur Amérique ✅ Commander sur Amazon.
Références «histoire du dopage en musculation» :
– Old Time Selling – Eugen Sandow and the business of supplements. Conor Hefferman.
– Bodybuilding Dirty Little Secrets – IG.
– Wikipédia – Amphetamine.
– Wikipédia – Stéroïde anabolisant (histoire).
– Hippolyte Triat – les Actus DN.
– Les origines de la musculation – l’Equipe.
– Arnold : An Unauthorized Biography de Wendy Leigh.
– The development of physical power – (circa 1906) – chapter 9 – Diet – By Arthur Saxon.
– The Steroid Interviews – Professional Bodybuilding by Chris Street 03/05/2004.
– Anonymous IFBB Pro reveals all about steroids and bodybuilding – Generation Iron.
– Death Was His Only Release: A Tribute To Mr. America, Steve Michalik (1948–2012). David Robson.
– Building the Ideal Body : Steve Reeves Inspired Workout Program.
– Monsieur Amérique (Livre de Nicolas Chemla).
– Vie et mort de Rich Piana, roi (maudit) du muscle, de Corines Lesnes.
Dernière mise à jour de l’article le 30 juillet 2023.
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Excellent article hyper complet, il devrait être lu à quiconque s’intéresse à la musu pour partir sur des valeurs réaliste.
Merci Cri. C’est en effet l’objectif de cet article.
Bonjour Commandant Street
Super article qui remet les choses à leurs places.
Bravo pour cet excellent article très bien référencé.
Super boulot.
Sportivement
Chris
Bonjour Chris,
Merci pour ton commentaire !
Bien à toi,
S.