La testostérone en musculation même pour un débutant dans ce sport est un terme qui devient très vite familier. Il reste très souvent incompris et systématiquement associé au dopage. Pourtant la prise de muscle sans testostérone ça n’existe pas. Pour autant cela signifie-t-il user de produits dopants, non, puisque la testostérone est produite de façon naturelle par votre corps.
Nous allons donc voir dans cet article quelle place occupe la testostérone en musculation, quel est son rôle et comment est-elle produite par le corps.
Sommaire de l'article :
TESTOSTÉRONE ET MUSCULATION
Rôle de la testostérone en musculation
La testostérone est une hormone androgène stéroïdienne dérivée du cholestérol, elle est produite naturellement par l’organisme au niveau des gonades (organes reproducteurs) et vient agir sur les récepteurs aux androgènes des tissus ciblés via différents phénomènes biochimiques.
Souvent décrite comme l’hormone du « mâle » par excellence, elle est néanmoins également produite par les femmes mais en quantités inférieures (les hommes ont un taux environ 6 à 8 fois plus élevé en moyenne).
C’est la sécrétion de testostérone qui modifie les caractères sexuels secondaires chez les jeunes hommes à la puberté.
Le caractère anabolisant (qui favorise la biosynthèse des tissus) de la testostérone en musculation en fait une hormone importante pour les sportifs de force et pour la masculinité en général. Au point où la testostérone incarne parfois des concepts qui dépassent la simple biologie.
Les effets de la testostérone en musculation
La testostérone possèdes de nombreux effets, les plus connus sont :
- L’augmentation de la masse musculaire et de la force (effets anabolisants),
- L’inhibition de la lipogenèse (action de perte de masse grasse par lipolyse),
- Elle améliore également la densité osseuse,
- Elle augmente l’énergie et la libido,
- La testostérone est aussi une hormone connue pour augmenter la création de cellules sanguines ainsi que la pilosité.
Plusieurs études semblent démontrer un lien entre testostérone et comportements de dominance et de transgression au sein d’un groupe.
Elle est de facto intrinsèquement liée à l’identité masculine !
Sans testostérone, un garçon ne pourra pas développer les caractéristiques inhérentes à son sexe et risque de souffrir de troubles sexuels, physiques et psychologiques.
Il convient donc de favoriser la production naturelle de testostérone en musculation lorsque l’on souhaite s’adonner à la pratique de la force et mener une vie saine et énergique !
Comment favoriser la production naturelle de testostérone ?
De récentes études ont démontrées une baisse importante du taux de testostérone chez les individus de sexe masculin (jusqu’a 50% en Occident) ces quarante dernières années.
Les conséquences sur l’homme sont désastreuses : infertilités, baisse de l’énergie, sarcopénie, manque de volonté, diminution de la force, tendances dépressives…
Autant de symptômes qui reflètent un déficit en testostérone et une importante diminution de la qualité de vie chez l’homme moderne.
Les causes : Elles sont multi factorielles, allant de la sédentarités excessive, à l’exposition prolongée à des perturbateurs endocriniens de toute sortes (phthalates) en passant par une alimentation chaotique à base de produits transformés, le tabac, l’alcool et le stress sont aussi des facteurs aggravants.
Ajoutons à cela un système éducatif qui glorifie la fragilité, et condamne la “masculinité toxique”. Ainsi, l’éloge de la force et les valeurs masculines telles que le courage, l’honneur, la droiture sont aujourd’hui vilipendées pour laisser place à une culture de la sensibilité, de l’émotion, et de la peur du conflit !
En résulte une génération d’hommes sédentaires, dévitalisés et dépressifs, nous sommes tous plus ou moins concernés !
Augmenter naturellement la testostérone
En premier lieu, il convient de pratiquer régulièrement une activité physique intense telle que la musculation! En effet, cette dernière aura pour effet de stimuler la sécrétion de testostérone naturelle, d’augmenter la densité osseuse et le développement de la masse musculaire.
Le sommeil est également primordial, un sommeil de qualité (7-8h par nuit) est la garantie d’une bonne récupération et d’une meilleure sécrétion d’hormones anabolisantes ainsi que d’une réduction du stress !
L’alimentation joue un rôle !
Précurseur de la testostérone, le cholestérol que l’on trouve notamment dans les œufs et de nombreux autres produits animaux est un allié précieux lorsqu’il s’agit d’optimiser sa sécrétion naturelle.
Le saumon, l’ail, les céréales complètes sont également utiles.
Du côté des compléments alimentaires, le zinc semble avoir démontré une certaine efficacité.
Enfin il convient de limiter au maximum votre exposition à des substances toxiques (alcool, tabac).
Les boosters de testostérone en musculation
Il serait peu dire que tout un marché s’est développé légalement autour de la stimulation de la testostérone.
Le booster de testostérone a eu la belle vie dans les années 2000. Notamment le tribulus terrestris, une racine d’une plante tropicale aussi appelée « croix de malte« .
Celui-ci a perdu sa bonne réputation il y a quelques années déjà. Beaucoup de marques ont été obligé de le supprimer de leur catalogue après avoir constaté (suite à analyse) la présence de pesticides et d’autres contaminants dans la matière première. On voit maintenant du tribulus bio arriver tout doucement sur le marché pour palier à la faible qualité de la matière première.
Bien qu’il est difficile pour un supplément légal d’apporter une quelconque différence à votre niveau de testostérone, le tribulus terrestris a le mérite d’être est reconnu pour différents bienfaits probables sur la santé, avec une diminution notoire du stress. Il est de fait comparable au millepertuis.
Si toutefois vous voulez prendre un booster de testostérone, essayer l’acide d-aspartique qui a pour réputation de stimuler la vitalité. Il est considéré comme énergisant. La quasi totalité des boosters de testostérone sont à base de zinc, de zmb et d’acide d-aspartique.
Comment la testostérone synthétique a modifié la musculation
En 1939, suite à de nombreux travaux sur différentes hormones sexuelles, Adolf Butenandt réussit à synthétiser pour la première fois de la testostérone, cela lui vaudra d’ailleurs la moitié du prix Nobel de Chimie pour ses découvertes.
A partir du moment où la testostérone est synthétisée, son application médicale devient de plus en plus répandue. Rapidement elle est utilisée comme produits dopants et les premiers culturistes à l’utiliser ne tardent pas à afficher des physiques énormes et surnaturels. En l’espace de quelques décennies, le visage du culturisme change à tout jamais. En 1965 le premier Mister Olympia à lieu, Larry Scott est sacré champion et son physique n’a déjà plus rien de comparable à ceux de Eugen Sandow ou Bobby Pandour (cf. article : histoire du dopage en musculation).
La testostérone exogène multiplie les taux normaux de façon exponentielle permettant de dépasser très largement les limites naturelles en termes de masse musculaire et de force. De multiples dérivés et esters sont alors produits, diversifiant les protocoles avec pour seul objectif : de faire plus de muscles toujours plus de muscles. Mais bousculer l’homéostasie du corps humain et jouer avec les hormones n’est pas sans risque, l’utilisation à long terme de doses supra physiologiques de stéroïdes anabolisants augmente les risques de problèmes cardiovasculaires ainsi que l’apparition de certains cancers, certains stéroïdes sont également toxiques pour le foie.
Le taux de mortalité des bodybuilder est en moyenne 34% plus élevé que la moyenne au même âge pour des pratiquants naturels (étude de 2016).
L’excès est donc très dangereux pour la santé et il convient de ne jamais l’oublier, utiliser des produits dopants est un comportement à risque (cf. article : effets et dangers du dopage en musculation).
La testostérone synthétique a définitivement modifié le visage de la musculation.
La testostérone en musculation un facteur de progression déterminant pour l’athlète naturel ?
Le taux de testostérone varie chez l’individu en fonction de l’âge du sexe, de la génétique de l’activité physique, on peut définir plusieurs mesures, le taux de testostérone libre (hormones qui ne sont pas liées à leurs protéines de transport) et le taux de testostérone total plasmique.
Les taux sanguins normaux sont compris entre 8,2-34,6 nmol/L ce qui fait un taux passant du simple au quadruple.
Il convient donc de faire en sorte de se trouver dans la fourchette haute en adoptant les conseils vu plus haut, cependant il faut garder en tête que l’injection de doses exogènes supra physiologiques de testostérone multiplie les taux de 20 à 50 fois la normale (voire plus en fonction des doses utilisés) ce qui est sans commune mesure avec les variations naturelles. D’autant plus que le taux de testostérone varie fortement en fonction de l’heure de la journée.
Dès lors on peut conclure que se baser sur le seul taux de testostérone naturel pour déterminer son potentiel de progression n’est pas forcément pertinent, en effets de nombreux autres facteurs entrent en compte dans le processus de construction musculaire, et une petite variations inter individuel des taux de testostérone naturel n’empêchera pas une progression en musculation.
Ne soyez donc pas obsédés par vos taux naturel de testostérone, contentez-vous d’optimiser votre mode de vie afin de progresser du mieux possible et de tout faire pour rester en bonne santé.
N’hésitez pas cependant à consulter un médecin endocrinologue en cas de baisse d’énergie, troubles érectiles, difficultés à construire du muscle en dépit d’un entraînement fréquent, troubles dépressifs et manque de motivation et ce malgré un mode de vie sain et sportif.
TESTOSTÉRONE ET MUSCULATION CONCLUSION
La testostérone en musculation est certes importante pour le sportif et faire en sorte d’en produire un maximum au naturel sera l’objectif de tout culturiste déterminé à faire du muscle.
Toutefois, cela ne doit pas pour autant constituer l’alpha et l’oméga de vos préoccupations en tant que pratiquant de musculation sans dopage.
Le seul taux de testostérone naturel ne suffit pas à déterminer votre potentiel et les années d’entraînement acharnées et de diète adaptée feront toute la différence !
Si vous avez besoin d’aide pour progresser en musculation, contactez moi je m’occupe de tout !
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