Nait-on ou devient-on guerrier ?

En musculation,« guerrier » est un adjectif qui revient régulièrement pour qualifier un sportif déterminé à progresser.

Tout le monde se voudrait guerrier, tout le monde qualifie l’autre de guerrier, mais qu’est-ce qu’un guerrier au juste ? Nait-on ou devient-on guerrier avec l’âge et l’expérience ?

Pour définir ce terme de guerrier il faut une bonne part d’humilité et de philosophie de vie.

NAIT-ON OU DEVIENT-ON GUERRIER ?

Différents types de guerriers

On peut avoir différentes approches. On peut ainsi considérer qu’un guerrier est une personne atteinte d’une grave maladie qui n’a pas baissé les bras jusqu’à sa guérison, sans plaintes, ni lamentations. Seul.

Un guerrier peut être l’individu lambda qui se lève tous les matins pour travailler et nourrir sa famille, malade ou non.

On peut aussi considérer qu’un guerrier et quelqu’un qui se bat pour un style de vie bien particulier, hors du circuit, et de manière autonome.

Le point commun de tous ces « types » de guerriers réside dans le fait que ce sont des personnes qui savent affronter des contraintes sur la durée et s’adapter.

Dans les forces spéciales si on considère que ce sont des guerriers parce qu’ils savent se battre physiquement dans les conditions les plus extrêmes, il y a également des différences d’attitudes intéressantes à étudier (comme je vous l’ai dit c’est un vrai sujet de philosophie que de déterminer qui est guerrier et qui ne l’est pas).

Une minorité dans la minorité

Parmi les opérateurs des forces spéciales (si on occulte le fait que les soldats passent tous une sélection intense et intransigeante qui a elle seule pourrait déjà nous laisser croire que ce sont des guerriers) il y a ceux qui vivent et se comportent de façon extrêmes en zone de guerre, sur le champ de tir et en salle de musculation. Mais qui, en dehors de ça, mènent une vie confortable, au chaud en hiver, à la fraîche en été. A faire de la politique ou du business (ventes de livre, conférences, influenceurs..) en dehors des champs de mines.

Néanmoins il existe une minorité dans la minorité. Des personnes qui choisissent une voie professionnelle difficile, et qui, même en dehors font tout pour rester hors de leur zone de confort. Un genre de perpétuel combat. C’est cette catégorie d’individus que j’estime être de véritables guerriers.

Voici deux exemples de guerriers

Il y a d’abord Jeff, ancien Navy Seals. Il a fait l’Afghanistan et l’Irak. Avec plusieurs missions au feu à son actif.

Il s’est aujourd’hui retiré avec sa femme en Alaska entouré d’une meute de chiens. Il y fait son squat à -30°, dans son chenil, sous la neige. Par plaisir, mais aussi par esprit de compétition il parcourt chaque hiver des kilomètres en traîneau, de nuit comme de jour.

Sa priorité il l’accorde évidemment à sa famille, mais surtout à ses chiens qui constituent son moyen de locomotion pendant les périodes de forte neige. Il passe la majeure partie de son temps dehors, à entraîner sa meute et à découper du saumon congelé qu’il a pêché en période estivale pour la nourrir.

Son domicile en bois, il le chauffe avec le fruit de ses propres efforts de bûcheron. Loin de toutes commodités urbaines.

Jeff est donc un père de famille, un combattant, un expert en armes à feu, un survivaliste, un éleveur, vivant de façon quasiment autonome.

Quant à Chad, mon deuxième exemple, est un ancien Navy Seals qui passe le plus clair de son temps à chercher un espèce d’équilibre philosophique entre condition physique optimale et survivalisme.

Il évolue majoritairement en forêt et est en perpétuel mouvement que ce soit sur terre ou dans l’eau.

Il n’a guère de considération pour tout ce qui se rapproche au capitalisme et à ses divers processus sociaux. Tel qu’il pourrait l’exploiter comme certains de ses confrères en faisant des conférences ou en écrivant des livres, sur tout un tas de sujets dont il serait devenu expert sur les terrains de guerre.

La seule motivation pour lui de publier sur instagram est de partager ses expéditions dans lesquels il emmène des personnes lambdas pour leur apprendre à survivre en milieu hostile, et par la même de trouver des motivés.

Comme Jeff, il n’a de cesse de « jouer » avec ses limites physiques et psychologiques, alors qu’il pourrait vivre dans un certain confort à se contenter de Netflix et d’un paquet de chips.

Lors d’une de ses ascensions, sous une pluie battante, avec une brume aveuglante il partagea à son ami qu’il n’en avait rien à faire du paysage une fois arrivé au sommet. Tout ce qui compte pour lui c’est l’expérience. Le vécu.

Le guerrier n’échappe pas au besoin d’argent pour vivre

Si on se réfère à cette minorité, l’un comme l’autre semble vivre avec le minimum de matériel. Uniquement le nécessaire pour pouvoir vivre leurs expéditions en sécurité.

Dans ces exemples ils touchent des retraites de vétérans, c’est donc un statut à part qui se reporte difficilement dans la société civile. Surtout à leurs âges.

Le guerrier que nous pouvons rencontrer plus communément dans la société (hors forces spéciales), cherchera par tous les moyens à sortir du statut salarial académique. Trouver une alternative rémunératrice qui libère son quotidien. Lui offrant de nouvelles possibilités d’évolution, et d’adaptabilité.

Discipline et génétique pour être guerrier

Le point de caractère (d’éducation?) qui permet à une personne de réussir cette démarche est la DISCIPLINE.

Quelle soit organisationnelle, familiale, de vie, de mœurs, d’attitude, la discipline est le comportement qui impose une ligne de conduite.

Comme je le conçois, la discipline est indissociable du guerrier. Sans discipline, il n’y a que façades fébriles, et superficialités ponctuelles. On ne cherche pas à devenir guerrier, on l’est par nature et par expérience. La nature elle seule définie en grande partie qui l’est ou ne l’est pas.

La génétique n’offre pas les mêmes capacités psychologiques et physiques à tous les individus (par exemple pour pouvoir tenir des efforts |stress| intenses et dans la durée). De ce fait, même si injuste, le déterminisme se fait majoritairement sur ces fondements.

Conclusion – Devient-on Guerrier où l’est-on à la naissance ?

Le guerrier est celui qui refuse de se conformer aux normes et au confort social. En vivant de la nature et non avec elle. Dans la plus grande simplicité. En s’adaptant à tous les extrêmes.